Epilation laser

Epilation laser

L’efficacité de l'épilation laser repose sur l’existence de cibles pouvant capter l’énergie photonique. Au niveau du poil la mélanine, présente en quantité importante au niveau de la tige pilaire et du bulbe est la cible. Plus la structure est pigmentée et grande plus l’effet photo-thermique est important. La GEE et la papille dermique ne sont pas des cibles du laser. Les altérations survenant à leur niveau, résultent de l’effet thermique ou mécanique généré depuis la tige pilaire ou le bulbe.


Pour obtenir une épilation définitive, il faut qu’une ou plusieurs structures permanentes soit détruite. Le laser ns provoque un effet photo mécanique : purpura témoignant d’un phénomène d’extravasation des GR à partir des capillaires périfolliculaires. Le laser provoque un effet photo-thermique. 


L’épilation laser couramment pratiquée par le laser diode provoque une fragmentation de la tige pilaire, une modification focales des kératinocytes des gaines épithéliales avec éosinophilie du cytoplasme ( coagulation des protéines cytosoliques). L’efficacité maximale du laser est maximale pendant la phase anagène en raison de la pigmentation de la partie intra-cutanée de la tige pilaire.


Plus la phase anagène est courte plus l’intervalle de traitement devra être court. Pour certains auteurs une synchronisation du cycle des poils est induit par le traitement laser ce qui incite, pour la suite du traitement, à adapter la fréquence des séances laser au rythme de la repousse des poils.


                        Le cycle pilaire

Le poil est un élément vivant qui pousse, cesse de pousser et tombe : c'est le cycle pileux.

Le cycle pileux chez l’être humain est en mosaïque : les cheveux d'un même individu ne sont pas à la même phase du cycle.

Pour un même follicule pileux, le cycle se reproduit 20 à 30 fois dans la vie d'un homme.

Le cycle est variable en fonction de la localisation anatomique, de la nutrition, de l’âge, de traitements existants, de facteurs saisonniers ( lumière), de facteurs hormonaux (androgènes). Quelque soit le stade du cycle, l’infundibulum, l’isthme, la glande sébacée, la partie supérieure de la gaine épithéliale externe, la gaine fibro-conjonctive et la papille dermique sont des structures permanentes.

Le bulbe, la GEI et la partie basse de la GEE sont des structures transitoires.

 

La durée d'un cycle est de 3 à 6 ans et comporte 3 phases:

 

1. Phase anagène ( 2 à 4 ans chez l’homme, 4 à 6 ans chez la femme) :

85 % des cheveux, sur un cuir chevelu normal, sont en phase anagène.

Durant la phase anagène, le cheveu croît de 1 à 1.5 cm par mois soit 0.35mms par jour. La pousse est plus rapide chez la femme, chez l'enfant et au niveau du vertex.

La phase anagène est caractérisée par une activité prolifératrice intense des populations cellulaires du follicule pilo-sébacé.

La phase anagène elle même se décompose en plusieurs séquences.

Anagène stade I : Des cellules souches migrent depuis la GEE et se dirigent vers la papille dermique qu’elles enveloppent.

Ces cellules souches commencent à proliférer et la papille migre vers la profondeur.

Anagène stade II : La GEE accompagne cette migration vers la profondeur.

Anagène stade III : Atteignant sa taille maximale, la matrice pilaire forme la GEI et la tige pilaire. La matrice pilaire en forme tasse enveloppe la papille dermique.

Anagène stade IV: Les mélanocytes environnants la papille dermique entrent en activité, produisent de la mélanine et développent des dendrites.

A ce stade la tige pilaire est déjà présente à l’intérieur de la GEI.

Anagène stade V : la tige pilaire sort ensuite de la GEI 

Anagène stade VI : le nouveau cheveu apparaît à la superficie de la peau.

Sous grossissement 20 à 40, les cheveux anagènes ont un bulbe large et pigmenté.

Lors des phases anagènes précoces, le bulbe est très large et a un aspect pyramidal.

Lors des phases anagènes tardives, le bulbe devient plus étroit et quadrangulaire avec une pigmentation soutenue.


Le mécanisme d’initiation d’un nouveau cycle anagène n’est pour le moment pas compris : signaux d’interaction papille dermique- cellules kératinocytaires pluri-potentes de la GEE ?


2. Phase catagène ( 3 à 4 semaines):

1% des cheveux sur un cuir chevelu normal sont en phase catagène.

Durant cette phase, la portion inférieure du follicule connaît une phase d’involution ou encore appelé phénomène d’apoptose.

Ainsi, durant la phase catagène, la papille dermique se condense, migre superficiellement et se place sous la base du follicule télogène. la matrice se condense, se détache de la papille dermique et migre vers la superficie pour se trouver au niveau des cellules germinatives résiduelles secondaires épithéliales du bulge allant jusque sous le poil en phase télogène.: c’est le début de la phase catagène. , la papille dermique migre vers le haut avec le bulbe pilaire pour se trouver à la hauteur des cellules germinatives résiduelles secondaires épithéliales de la GEE dans la région du bulge.

La membrane vitrée s’épaissit et se chiffonne.

La matrice pilaire a disparu.

La GEI commence à disparaître.

La GEE s’affine.

La GEE, lors de la phase catagène, s’affine se raccourcit jusqu’à former le sac épithélial qui enveloppera le bulbe complètement kératinisé.

Le bulbe va lui même changer d’aspect et formant ainsi une massue.

La GEE présente un phénomène d’apoptose ( condensation du cytoplasme et phagocytose des cellules épithéliales ou macrophagiques.

Arrêt de la formation des pigments, arrêt de croissance des parties épithéliales du follicule pileux, restructuration de la matrice . Apoptose des kératinocytes.

Sous grossissement 20 à 40 le cheveu catagène est reconnaissable car son bulbe est plus étroit et commence à se dépigmenter. Les gaines épithéliales commencent à se raccourcir.


3. Phase télogène ou exogène
: (3 mois environ):

15 à 20 % ( 10 à 15 % chez la femme) des follicules pileux d'un cuir chevelu normal chez un homme sont en phase télogène.

Les poils sont caractérisés par une durée de phase télogène plus longue.

 

Le cheveu remonte progressivement dans sa gaine vers la surface avant d'être remplacé par le suivant. Au cours de la phase télogène, le follicule pileux va régresser sur la moitié de sa longueur initiale.

Le cheveu télogène se présente avec un bulbe arrondi, globuleux, totalement kératinisé avec de la mélanine clair et un aspect de coton tige ou massue

La matrice , la zone de kératinisation, la medullaire et les gaines ont disparu.

La GEE a involué et est devenue le sac épithélial qui peut présenter des pigmentations.

L’adhérence de du poil au sac est très forte. Quand le cheveu chute spontanément la tige s’est détachée du sac. Quand le cheveu est arraché la tige vient avec le sac. ( il est plus facile d’extraire le sac des autres structures que d’extraire la tige du sac.

EN cas de télogène récents le sac épithélial peut présenter un prolongement filiforme.

Le cheveu télogène précoce est entouré d’un sac épithélial.

Le cheveu télogène mature n’a plus de sac épithélial. Il tombe tout seul. Cela représente une chute quotidienne de 25 à 60 cheveux.

Le lavage ou le brossage entraîne une élimination des cheveux télogènes matures.


La phase télogène connaît un métabolisme intense.

Après une phase d’inhibition, les cellules souches localisées au niveau de la GEE sous l’action de stimuli encore inconnus, commencent à proliférer et à migrer vers la papille dermique. Cette migration serait guidée par la membrane vitrée.

Un nouveau cheveu anagène est donc en formation.


Lag phase : certains auteurs ont récemment décrit une phase de repos ou « lag phase » pendant laquelle certains follicules seraient vides sans tige pilaire occupante ni en formation.

Cette phase peut durer de 2 à 5 mois.

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